L'Alliance

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L'Alliance

L'Alliance contre le profilage raciste est un mouvement d'envergure nationale qui lutte contre le racisme institutionnel pratiqué au sein des corps de police et des gardes-frontières ainsi que contre ses causes structurelles dans la société. Nous nous sommes constitué-e-s à l'automne 2015 et sommes apparu-e-s publiquement pour la première fois en 2016 dans le cadre de la procédure juridique engagée par Mohamed Wa Baile contre la police municipale de Zurich. Dans le cadre de procédures juridiques stratégiques, nous développons des activités à l'échelle nationale et soutenons des initiatives antiracistes locales. Nous le faisons dans l'intention de motiver le grand public, les milieux politiques et la société civile à s'intéresser au profilage raciste et à s'engager pour une pensée et des actions critiques à l’égard du racisme.

Nos Objectifs:

  • Empowerment : nous encourageons les personnes qui subissent le racisme et leurs alliés à s'engager activement dans la lutte contre le racisme structurel et les soutenons dans cette démarche.
  • Production de connaissances : nous établissons et transmettons des connaissances critiques sur le profilage raciste et le racisme structurel.
  • Intervention : nous intervenons dans le débat public et dans les institutions politiques et administratives.

Nos Taches:

  • Procédures juridiques stratégiques : Nous intervenons juridiquement dans le but de résister à l'injustice, de sensibiliser le public, de mobiliser les milieux politiques et d'améliorer les lois. Actuellement, nous poursuivons les procédures juridiques "Wa Baile" et "Wilson A".
  • Recherche collaborative : nous explorons le profilage raciste en tant que phénomène structurel d'un point de vue historique, social et juridique. Les résultats sont publiés dans des livres et des revues spécialisées.
  • Observation de procès : nous coordonnons une équipe interdisciplinaire qui observe, documente et analyse les procès. C'est le procès de Mohamed Wa Baile que nous avons étudié le plus en détail.
  • Interventions législatives : Nous rédigeons des prises de position et formulons des propositions concrètes d'amélioration au niveau législatif. Citons par exemple l'avis "Racial/Ethnic Profiling" et le rapport au Comité des droits de l'homme.
  • Des initiatives favorisant le pouvoir d'action : Nous développons des projets tels que des "équipes d'actions directes" et des tribunaux populaires qui habilitent les personnes à se confronter au racisme et à prendre leurs propres initiatives.

Notre position:

  • Problème structurel : nous considérons le racisme comme un problème social qui repose sur des "mythes de supériorité" et une "culture de la distinction" hérités de l'histoire. Le racisme n'est pas en premier lieu un problème d'attitude et de comportement des individus, mais il est inscrit dans le quotidien raciste et dans les actes institutionnels. C'est ainsi que des discriminations sont constamment réproduites dans toute la Suisse.

  • Prendre ses responsabilités : La politique et la justice ne prennent pas suffisamment au sérieux le thème du racisme et ne sont donc pas en mesure de protéger les droits fondamentaux et les droits de l'homme de manière adéquate. Nous estimons qu'il est de notre responsabilité de lutter contre le racisme avec détermination et par le biais de projets créatifs, et de renforcer ainsi notre démocratie et la cohésion sociale. Nous le faisons de manière solidaire et autocritique, de la manière la plus transparente, inclusive et sensible aux discriminations possibles.

Pour ces raisons, nous demandons:

  • Un cadre légal clair : Il faut des réglementations contraignantes qui imposent à la police un cadre sans ambiguïté pour un travail policier non discriminatoire et qui l'obligent à prendre des mesures de sensibilisation et de prévention.

  • Enquête indépendante : il faut créer, au niveau fédéral, dans les cantons et les villes, des organes ayant le mandat à enquêter de manière impartiale sur toutes les plaintes pour discrimination, maltraitance ou profilage raciste par la police, à mettre en place des processus de médiation et, si nécessaire, à déposer une plainte pénale ou un procès administratif.

  • Démocratisation de la politique de sécurité : pour que le travail de la police soit aussi exempt que possible de racisme institutionnel, nous avons besoin d'un débat au sein de la société civile qui formule des idées novatrices sur la manière dont nous souhaitons concevoir notre politique de sécurité à l'avenir.

Statuts